Nouvelle enquête : à l’ombre des Safer, la guerre des champs
La Rédaction - 12/09/2023
Crééé en 1964 à Lamballe, la Cooperl est aujourd’hui bien loin du petit groupement de 25 éleveurs des origines. Devenue une multinationale du porc, la…
La Bretagne veut installer 1.000 agriculteurs par an, d'ici à 2028. Aujourd’hui, un peu plus de 500 parviennent à se lancer tandis que d'énormes fermes…
Notre nouvelle enquête est accessible gratuitement, en français et en breton. En quatre volets, elle décortique les enjeux du foncier agricole dans la région Bretagne. Accaparement des terres, montages juridiques, manque de contrôle, pressions et menaces : les terres sont un bien qui devient de moins en moins accessible aux jeunes générations, pourtant essentielles pour assurer la relève.
Cette enquête signée par Julie Lallouët-Geffroy est également publiée chez nos partenaires Mediapart, Reporterre, France 3 Bretagne, Basta !, Dispak, Ya !, Radio Breizh et Pobl Vreizh – Le Peuple breton.
Au delà de 180 hectares, une ferme est considérée comme trop grande par les services de l’État. Pourtant, certaines exploitations dépassent 1.000 hectares, l’équivalent de vingt fermes moyennes. Petit à petit, l’agriculture familiale disparaît au profit d’une agriculture de firme, entraînant une désertification des campagnes. Le gouvernement, lui, est dans le déni.
La Safer est l’arbitre du foncier en France mais son sifflet est grippé. Au point qu’elle ne parvient ni à empêcher un accaparement des terres agricoles, ni à installer 1.000 agriculteurs par an comme le souhaite la région Bretagne. Le « clientélisme syndical » renforce la tendance à l’agrandissement et freine l’arrivée de nouveaux agriculteurs.
Le foncier agricole est limité. Pour obtenir les parcelles désirées, il faut jouer des coudes. Appels téléphoniques répétés, menaces, dénigrement, intimidations, tous les coups sont permis pour éliminer un concurrent. Mais il faut rester discret, pour que, surtout, les services de l’État ne s’en mêlent pas…
Près d’un quart des nouveaux agriculteurs bretons s’orientent vers une agriculture plus durable autour des circuits courts, du bio, du maraîchage et des élevages atypiques comme ceux de races locales. Cette nouvelle génération se heurte au mépris d’agriculteurs dominants, ceux de la filière lait et de la production hors-sol.
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