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Depuis la publication de notre enquête « Bretagne : bol d’air à l’ammoniac », des chercheuses et chercheurs ont proposé une méthode pour calculer le nombre de vies sauvées en Europe si la consommation de viande chutait.
Quelle conséquence sur la qualité de l’air un passage collectif au régime flexitarien (consommation de chair animale occasionnelle), aurait-il ? Des chercheurs de la Commission européenne et du Cyprus institute, estiment que les émissions d’ammoniac diminueraient de 33 % d’ici 2050 sur le vieux continent. Le nombre de morts prématurées dues aux particules fines y baisserait de 3,1 %.
Dans le scénario proposé dans le numéro de janvier 2022 de la revue scientifique à comité de lecture Ecological Economics, les émissions d’ammoniac chuteraient de 36 à 52 % en Bretagne. La mortalité prématurée diminuerait de plus de 5 % en France (autour de 900 vies par an), plaçant notre pays dans le top 8 européen. « Les effets positifs sur la santé atténueraient largement les pertes économiques dans le secteur agroalimentaire », écrivent les chercheurs. Toutefois, cela impliquerait des baisses importantes de revenus pour la filière.
L’équipe de recherche invite à comparer ses résultats à d’autres options politiques comme l’investissement dans des technologies moins émissives. Elle rappelle que la diminution des cheptels serait également vertueuse pour limiter le réchauffement climatique.