En février 2024, le tribunal judiciaire de Brest reconnaît que les unités de production d’engrais de la Timac Agro ont régulièrement rejeté de l’ammoniac à des niveaux largement supérieurs aux valeurs limite. Un gaz qui acidifie les sols et contribue à la formation de particules fines, particulièrement néfastes pour la santé

L’entreprise a tardé à réagir après une mise en demeure prononcée en 2018. Condamnée à verser 75 000 € à Eau et rivières de Bretagne, Bretagne vivante et France Nature environnement, la Timac a fait appel du jugement.

En février 2025, c’est Osons ! qui obtient gain de cause. Lors d’une procédure dite de plaider-coupable, l’entreprise est condamnée à 10 000 € d’amende pour des dépassements des seuils de rejets d’ammoniac. Le montant des dommages et intérêts sera fixé en novembre et pourrait être quatre fois plus élevé.

La bataille n’est pas finie. Confortée par une expertise judiciaire ordonnée en 2020 et rendue publique en avril de cette année, Osons ! compte engager de nouvelles actions pénales afin d’obtenir l’indemnisation des préjudices subis par la population.

Splann ! suit ce dossier depuis sa création. Caroline Trouillet l’avait documenté dans notre toute première enquête, publiée en juin 2021. Pour Goliaths, notre journaliste se replonge dans ce dossier emblématique de l’opacité des multinationales, du laisser-faire des autorités et de l’opiniâtreté des militants environnementaux.