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Le projet de construction de deux poulaillers géants de 2.200 m² à Langoëlan (56) a du plomb dans l’aile. Il prévoit de recevoir 22 animaux par mètre carré soit près d’un million de poulets chaque année.
L’arrêté d’autorisation signé par le préfet en 2019 a été annulé par la justice administrative le 25 novembre. « Pour que le tribunal considère qu’il n’y a pas matière à régularisation, c’est que les insuffisances étaient très importantes et centrales », estime Thomas Dubreuil, avocat de la Confédération paysanne, de Bretagne vivante, d’Eau et rivières et de trois riverains.
Les juges concluent d’une part que « l’étude d’impact n’a pas procédé à un inventaire exhaustif de la biodiversité affectée par le projet ». D’autre part, que les retombées ammoniacales et leurs conséquences pour le milieu comme pour la population n’étaient pas étudiées « dans une zone où les émissions et concentrations d’ammoniac sont déjà très élevées ».
La décision est une heureuse surprise pour les requérants car le rapporteur public avait préconisé de rejeter leur demande. La préfecture a jusqu’au 10 février pour faire appel.
C’est la subvention accordée par la région Bretagne à ce projet de poulaillers géants de Langoëlan, dans le cadre du Plan volailles.
Le nouveau collectif Bretagne contre les fermes usines, qui s’appuie sur la décision favorable du tribunal administratif, vient de demander au conseil régional l’abandon total de ce plan.
« Cette annulation vient rappeler que ce projet, considéré à la pointe de la modernité, ne pouvait apprécier l’environnement comme une marge d’ajustement mais bel est bien comme le facteur limitant. »