La loi sur l’accélération des énergies renouvelables tend vers une planification du développement des sources d’énergies dites vertes (éolien, solaire, mais aussi méthanisation…), à travers l’inscription, par les communes, des zones dédiées dans les documents d’urbanisme.
Ces projets, devenus « raison impérative d’intérêt public majeur », pourront déroger à la loi Littoral et à certaines normes de protection de la biodiversité.
Les écologistes craignent que les garde-fous ne soient pas suffisants, malgré les amendements adoptés. Concernant l’agrivoltaïsme, les Jeunes agriculteurs se félicitent de l’inscription d’une définition dans la loi, tandis que la Confédération paysanne refuse de voir des champs disparaître sous des panneaux solaires.
Les exemples bretons ne manquent pas : plus de 17 hectares de terres seront bientôt utilisés pour des panneaux au Folgoët, à côté de Lesneven (29), suscitant l’opposition du collectif Salen 29. À Guiclan, toujours dans le Léon, une enquête publique est ouverte ce mois-ci pour un projet photovoltaïque à la place de ce qui est aujourd’hui un bois.
Dans la forêt de Lanouée (56), les éoliennes s’installent en dépit de la protection de dizaines d’espèces. Et à Laz (29), pourtant en pleine Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff), plusieurs hectares de landes disparaissent sous les panneaux solaires de Total Solar.
En revanche, la planification d’une réduction très forte de notre consommation d’énergie ne figure pas dans la loi.
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C’est le nombre d’espèces protégées qui seront touchées par le projet éolien dans la Znieff de la forêt de Lanouée (56). Une dérogation préfectorale signée en 2015 autorise leur destruction.