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« Splann ! » dresse un bilan inédit et détaillé de l’artificialisation des sols sur les côtes bretonnes. Notre enquête révèle comment les bétonneuses passent parfois…
En trois volets, nos journalistes Kristen Falc’hon et Ivan Logvenoff lèvent une partie du voile qui recouvre la Cooperl, puissante et secrète coopérative dont le siège se trouve à Lamballe (22). Le n°1 du porc en France traverse une période de turbulences. Des éleveurs adhérents ont le sentiment d’être sacrifiés au profit d’ambitions démesurées.
Cette enquête est également publiée chez nos partenaires Mediapart, France 3 Bretagne, Basta!, Dispak, Ya !, Radio Breizh et Le Peuple breton – Pobl Vreizh.
Aliments, médicaments, races de porcs : la Cooperl impose aujourd’hui aux éleveurs la plupart des choix techniques. Malgré ces exigences et un kilo de porc payé sous le prix du marché, les voix dissidentes peinent à se faire entendre. Et l’envie de quitter le navire pourrait tenter certains adhérents, si les conditions n’étaient pas aussi drastiques.
En plus de la fermeture de deux usines de salaison, les derniers bilans comptables de la Cooperl et plusieurs courriers internes montrent que le principal acteur du porc français traverse des difficultés économiques. Selon des éleveurs et des experts, cette situation est l’aboutissement de deux décennies d’investissements dans des activités de plus en plus éloignées de la production agricole. Aux manettes, la même famille : les Commault.
D’après des documents que nous avons pu consulter, la Cooperl est devenue totalement ou partiellement propriétaire de sept exploitations dont quatre élevages dédiés au développement d’une filiale de génétique porcine. Des rachats qui restent confidentiels et représentent une ligne rouge pour de nombreux membres du secteur agricole.