Soutenez « Splann ! », un média indépendant garanti sans IA générative
La Rédaction - 4 décembre 2025
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L’intelligence artificielle générative ne rencontre pas ses sources. Pas plus qu’elle ne pose de question gênante au pouvoir. Elle ne confronte pas ses hypothèses en conférence de rédaction, n’est jamais en colère contre l’état du monde et n’a donc aucune intention de le changer.
L’IA fait des calculs probabilistes. Elle n’a pas le souci de la vérité, mais de la vraisemblance.
Si l’IA peut aider les journalistes à explorer des documents, trier des bases de données ou retranscrire des entretiens, elle ne fait pas d’enquête. Elle ne pas fait de journalisme. Au contraire, elle risque de le détruire.
Car pour fonctionner ces logiciels pillent le savoir produit par des créateurs, des écrivains, des journalistes ou encore des chercheurs. Les agents conversationnels tels que ChatGPT, Gemini ou Perplexity s’entraînent sur d’immenses quantités de textes, en violation flagrante du droit d’auteur.
Les firmes et les États qui s’accaparent nos données, favorisant la surveillance de masse, amplifient aussi la pression sur les écosystèmes.
Loin de flotter dans l’air, l’IA générative repose sur une infrastructure matérielle extrêmement gourmande en matériaux et en énergie. Dans certaines régions du monde, les data centers entrent en concurrence avec la population pour l’accès à l’eau. Ailleurs, les mines s’élargissent, les déchets électroniques s’entassent et la fermeture de centrales à charbon est reportée.
C’est pourquoi, nous nous interdisons de publier des textes, des images et des sons élaborés par l’IA générative. Un engagement inscrit depuis cet automne dans notre charte morale et déontologique et qui s’applique à toutes celles et ceux qui travaillent pour Splann !.
Autrement dit, nous vous garantissons que tous nos articles, nos illustrations, nos chroniques radio ou toutes nos vidéos sont imaginés, conçus et signés par des humains.
Alors que des forces économiques et politiques cherchent à creuser la défiance envers les journalistes afin d’éliminer toute contradiction, il nous semble nécessaire d’affirmer haut et fort cette promesse. Nous ne capitulerons pas.
Nous défendons une presse qui relie et non qui isole. Des médias qui cultivent l’esprit critique, la créativité et le pluralisme des idées. Nous voulons continuer de produire des enquêtes au long cours puis en discuter avec vous partout en Bretagne pour créer du commun.
Pratiquer ce journalisme requiert des moyens.
Si vous partagez cette préoccupation, nous vous invitons à nous soutenir lors de la campagne de financement participatif que nous lançons aujourd’hui. Nous avons besoin de réunir 50.000 euros avant la fin de l’année. Nous sommes un média à but non lucratif qui fonctionne grâce à vos dons.
L’équipe de Splann !