[Édito] Face aux entraves et aux invectives, « Splann ! » répond à Maël de Calan sur les faits
La Rédaction - 10 décembre 2025
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Mercredi 3 décembre, nos journalistes Chloé Richard et Kristen Falc’hon ont été refoulés de la présentation du bilan RSA du président du conseil départemental du Finistère devant 200 chefs d’entreprise réunis chez Armor-Lux, à Quimper.
Un peu plus tard, un agent de sécurité a tenté de saisir leur caméra alors qu’ils filmaient des manifestants mécontents de la politique sociale de la collectivité (lire notre article à ce sujet).
Sur le plateau de Tébéo, lundi soir, puis chez Ici Breizh Izel, mardi matin, Maël de Calan aurait pu exprimer ses regrets. Ou formuler des excuses. Il n’en fut rien.
Contrairement à ce qu’a affirmé le chef de la droite finistérienne en direct à la télévision, les journalistes de Splann ! n’ont jamais dissimulé leur identité professionnelle. Ils n’ont jamais « voulu se faire passer pour des chefs d’entreprise », mais simplement exercer leur métier, comme ceux du Télégramme et de Ouest-France ce soir-là . Et poursuivre l’enquête entamée en octobre avec la publication d’un article sur les déboires de petits paysans allocataires du RSA.
Pris en défaut sur les faits, Maël de Calan est passé à l’invective, répétant à l’envi que notre média était une « presse d’extrême gauche très militante ».
Quand Mediapart révéla un document évoquant un financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, François Fillon qualifia le journal d’« officine ». On sait ce qu’il advint de l’ancien président et de son Premier ministre.
Les outrances ne grandissent pas ceux qui les profèrent. Mais leur répétition abîme profondément la vie démocratique.
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