Pour les municipales, avec « Splann ! » exigez la transparence
La Rédaction - 13 décembre 2025
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À quel point faut-il que les digues aient cédé pour qu’un média d’enquête indépendant soit taxé d’extrémiste par un homme politique breton de premier plan ?
L’affaire commence le 3 décembre, dans le magasin d’usine d’Armor-Lux, à Quimper. Le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, a réuni 200 chefs d’entreprise pour vanter sa politique en matière sociale. Contrairement à Ouest-France et au Télégramme, deux journalistes de Splann ! sont empêchés d’assister à cette prise de parole. Sur le parking, un agent de sécurité tente même de saisir notre caméra.
Loin de condamner ces atteintes à la liberté d’informer, le chef de l’exécutif départemental s’égare ensuite sur Tébéo puis Ici Breizh Izel, qualifiant Splann ! de « média militant » et « d’extrême gauche ». Serait-ce parce que nos révélations sur les difficultés rencontrées par des petits paysans allocataires du RSA alimentent les débats ?
Cet épisode est le plus récent, mais il n’est pas isolé. Lors de nos dernières enquêtes, plus que jamais, nous sommes confrontés à l’hostilité des pouvoirs en place. Splann ! dérange. Nos questions sont évitées, nos demandes d’entretien rejetées, nos courriels ignorés.
Nous le savions : gratter l’envers de la carte postale ne pouvait pas nous attirer que des compliments. Mais n’en déplaise à nos détracteurs, si notre rédaction est extrême, c’est bien dans la rigueur. Nous nous en tenons aux faits, quitte à déranger les pouvoirs.
Dans trois mois, les municipales. Un an plus tard, la présidentielle. Le danger d’un gouvernement d’extrême droite est réel. Un horizon où les minorités seraient traquées, les contre-pouvoirs réprimés et les lobbys plus puissants que jamais.
Les dernières élections législatives ont montré qu’une mobilisation citoyenne massive, combinée à des enquêtes journalistiques dévoilant le vrai visage des candidats pouvaient faire obstacle au désastre annoncé.
Au cours de cette campagne, Splann ! s’attachera à vérifier le respect de ces exigences démocratiques, qui garantissent l’efficacité de l’action publique et l’égalité des citoyens.
Pour cela, nous la jouerons plus que jamais collectif. Les rédactions de Streetpress, Vert et Bon Pote rejoignent France 3 Bretagne, Mediapart et Reporterre en qualité de partenaires.
Nous souhaitons aussi détacher un journaliste à temps plein pour couvrir cette campagne ainsi que les prochaines échéances électorales. Pour cela, nous devons réunir au moins 50.000 euros de dons jusqu’à la fin de l’année. Plus que jamais dans ce contexte d’attaques contre le journalisme, ce financement citoyen est la garantie de notre indépendance. Nous comptons sur vous.
L’équipe de Splann !