Vincent Bolloré ne cesse de faire grossir son portefeuille de médias. À trois mois des municipales, le groupe contrôlé par la 15e fortune de France vient de lancer CNews Prime et Europe 1 TV. Deux chaînes diffusées sur internet qui complètent l’arsenal de désinformation massive déjà déployé par le multi-milliardaire, soutien actif de l’extrême droite.

Cet ensemble est déjà suffisamment puissant pour imposer les obsessions xénophobes de son propriétaire dans le débat public. Il trouve même des soutiens chez d’autres patrons de presse, tels qu’Hubert Coudurier, du Télégramme, qui louait en mai dernier un « industriel breton [qui] contribue au pluralisme des idées ».

Parallèlement, les ONG Data For Good, QuotaClimat et Science Feedback ont calculé que la désinformation climatique a triplé dans les principaux médias audiovisuels entre janvier et août 2025. Et CNews détient la palme du faux.

Dans un texte coup de poing intitulé « L’épuration qui vient, ou comment l’écologie est devenue la cible », Nicolas Legendre, prix Albert-Londres et membre de Splann !, met en garde contre les éditorialistes de l’empire Bolloré, qui assimilent « l’écologiste » à une sorte d’ennemi de l’intérieur.

Cette situation n’est pas une fatalité. Nous pouvons choisir un modèle d’information où les journalistes n’ont de comptes à rendre qu’à leurs lecteurs, et où les seules consignes sont celles de la rigueur, de l’approfondissement et de la déontologie.

Si nous semblons petits et isolés, nous ne sommes pas seuls. Avec d’autres médias indépendants, nous faisons front contre cette dérive autoritaire.

Alors que certains médias renoncent à travailler sur la crise écologique, les inégalités sociales ou les atteintes aux droits humains, nous ne lâchons pas l’affaire.

Car en Bretagne, il existe un média à but non lucratif détenu par ses journalistes. Un irréductible média d’enquête.

L’équipe de Splann !