Isabelle Jarjaille était l’invitée de l’émission 3 en 1 sur Canal B le 19 novembre. Alors que le Parlement examine le budget de la Sécurité sociale, la journaliste revient sur les limites de la tarification à l’activité, au cœur de l’enquête bretonne qu’elle a cosignée avec Caroline Trouillet.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 poursuit sa navette. Après un désaccord entre Sénat et Assemblée, les députés doivent reprendre l’étude du texte. Si la réforme des retraites a capté l’attention, le budget touche aussi directement le financement de l’hôpital.

Dans sa version initiale, l’Ondam n’augmentait que de 1,6 %, bien en dessous des 4 % nécessaires pour suivre l’évolution naturelle des besoins de santé. Début novembre, le gouvernement a ajouté 1 milliard d’euros, dont 850 millions pour les hôpitaux. Une mesure saluée par les directions hospitalières, mais jugée insuffisante par les syndicats CGT, FSU et Solidaires, qui appellent à se mobiliser le 2 décembre. Les syndicats de médecins libéraux annoncent, eux, une série d’actions pouvant mener à une grève début janvier.

La tarification à l’activité reste un angle mort du débat. La volonté de faire des économies prend le pas sur tout le reste, observe Isabelle Jarjaille. Beaucoup soulignent pourtant ses limites : Cour des comptes, IGAS, Sénat… La journaliste spécialiste des services publics appelle à sortir de la gestion en urgence pour examiner les causes structurelles. Car supprimer la tarification à l’activité suppose d’assumer une hausse de certaines dépenses hospitalières.