Hôpital public : une destruction programmée, un marché pour le privé

Caroline Trouillet - 10 juillet 2025

Introduction

Splann ! a enquêté sur la casse organisée d’un service public indispensable, notre hôpital. Des ressources humaines aux bâtiments, en passant par le nombre de lits et le système de financement. Nous décryptons tous les aspects d’une destruction programmée, au profit du secteur privé.

Fin 2019, le collectif inter-hôpitaux tirait le signal d’alarme sur l’état du système hospitalier, avec plus de 1.000 chefs de service démissionnant de leurs fonctions administratives dans toute la France. Mars 2020, en pleine pandémie du Covid, chacun applaudissait les soignants aux fenêtres. Cinq ans plus tard, les mesures financières mises en œuvre, Ségur de la santé en tête, n’ont rien résolu, bien au contraire. L’hôpital public doit se saigner, encore et toujours, avec 700 millions d’euros d’économies décidé par le gouvernement pour tout le secteur hospitalier et médico-social.

Splann ! a choisi de faire un état des lieux de l’hôpital public en Bretagne : des cartographies exclusives et un long travail d’enquête permettent d’évaluer précisément l’étendue des dégâts et les attaques répétées contre un droit fondamental : celui de l’accès aux soins pour tous et toutes. Des urgences aux abois, des hôpitaux au bord du gouffre financier, dirigés comme des entreprises, leurs bâtiments vétustes, leurs médecins à bout. Des personnes, les plus fragiles, qui renoncent à se soigner et un secteur privé qui tire son épingle du jeu, sur un marché porteur.

Notre démarche,
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Face aux catastrophes écologiques qui obscurcissent la perspective d’un avenir désirable, nous croyons à un journalisme d’intervention qui contribue à l’amélioration des pratiques.

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Enquête réalisée par :
Caroline Trouillet
Accompagnement :
Julie Lallouët-Geffroy
Nous remercions aussi :

Achille Ménard pour ses dessins et Claire Simonin pour sa relecture juridique avisée.

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