220214 - Splann ! Port de Brest Crédits Matt Keral by Flickr
Glané pour vous dans la presse, en février 2022

par | 22 03 2022

Chaque mois, la rédaction de Splann ! vous conseille plusieurs enquêtes, reportages ou documentaires en lien avec ses centres d’intérêts qui auraient mérité plus de visibilité.

🔬 C’est d’la bombe. Pilotée par l’Ifremer entre 2017 et 2020, une étude de l’ADN des sédiments de la rade de Brest remontant jusqu’au Moyen Âge, démontre que les pollutions de la Seconde Guerre mondiale et celles de l’activité agricole intensive après 1940 ont complètement modifié les populations locales de plancton, favorisant le développement d’espèces de microalgues toxiques. Un article à lire chez The Conversation.

🧪 Rigolons avec les consultations. 375 propositions ont été formulées dans le cadre d’une consultation publique sur la lutte contre les nitrates organisée fin 2021 en Bretagne. Les associations environnementales et les structures agricoles y défendent deux visions antagonistes pour l’évolution des cheptels. Le préfet, Emmanuel Berthier, semble avoir tranché selon un entretien accordé au Télégramme : « L’agriculture doit continuer à produire de façon productive, c’est un des fondements de l’économie bretonne. » Jusqu’en 2027, l’Etat va verser 10 millions d’euros par an aux agriculteurs bretons pour les aider à réduire leurs rejets de nitrates. À comparer aux 270 millions débloqués en urgence pour les producteurs porcins.

🤦‍♀️  Des algues. Algolesko, une start-up finistérienne, cultive deux algues comestibles, le wakamé et la laminaire sucrée, sur plus de 300 ha de concession du domaine public maritime au large de Lesconil et de Moëlan-sur-Mer (29). Ce projet d’industrialisation du littoral, « vaste comme 215 terrains de football », imitant l’agriculture intensive, inquiète riverains et associations environnementales. Ces dernières pointent l’absence d’étude d’impact poussée sur les espèces avicoles et marines et se questionnent face à la rapidité avec laquelle le patron, ancien du GIGN, a obtenu ces immenses concessions. À lire sur Médiapart (payant).

🐖  Si Señor. En Espagne, premier pays producteur porcin et consommateur de viande de l’Union européenne, le débat fait rage depuis que le ministre de la consommation Alberto Garzón (Podemos, gauche) a opposé dans une interview au Guardian l’agriculture traditionnelle à l’agriculture intensive « qui pollue l’eau et les sols ». Suite à cela, le quotidien en ligne El Diario a sollicité l’éclairage d’Inès Léraud, cofondatrice de Splann ! et autrice de l’enquête en BD « Algues vertes, l’histoire interdite », pour son travail sur l’industrie agroalimentaire en Bretagne.

🏡  Et pas toit. Le « squatteur de Bangor » est relaxé des faits de violation de domicile. Pascal, 44 ans, avait occupé pendant deux semaines une résidence qui paraissait abandonnée, à Belle-Île-en-Mer, avant d’être délogé. Le porte-parole revendiquait à l’époque « une vitrine pour interpeller sur la question du logement, pour les saisonniers et les travailleurs à l’année, […] la spéculation liée au tourisme ne laisse plus aucune possibilité de s’établir à la plupart des habitants ». À Belle-Ile-en-Mer, six logements sur dix sont des résidences secondaires. (La Croix)

🎉  Meuh si. Pourrait-on se passer des engrais azotés qui représentent une plaie pour le climat et la pollution de l’air, tout en nourrissant davantage de personnes ? Cette vidéo du Monde, qui cite le travail de Splann ! sur l’ammoniac, explique que oui, notamment si on étalait un peu d’élevage breton en plein air vers les champs de monoculture de la Beauce…

📣  Victoire pour les lanceurs d’alerte. Député·es et sénateur·ices ont trouvé mardi 1er février un accord sur la proposition de loi visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte. Splann ! avait signé une tribune avec une trentaine d’associations et de syndicats de journalistes pour mettre en garde à propos du lobbying opéré par l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires. Soulagement : les parlementaires ont finalement acté une protection satisfaisante.

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