🛩️ Et PAF les piafs ! « La Patrouille de France a enchanté des milliers de spectateurs », trompette Le Trégor après le meeting aérien du 20 juillet, à Perros-Guirec (22). « Cela gène « certains » qui voudraient nous priver de ce plaisir », savoure Erven Léon, maire (divers droite) et président de la Fédération des offices de tourisme de Bretagne. Une référence aux militants écologistes qui pétitionnent depuis l’an dernier contre un événement jugé anachronique. Les plus dérangés sont cependant les oiseaux marins qui nichent sur l’archipel des Sept-Îles. Un rapport de la LPO révélé par La Déviation indique que les Alpha Jet de la PAF ont survolé trente fois la réserve naturelle, en 2022, en dépit d’un arrêté préfectoral d’interdiction. Cette situation ne s’est pas répétée cette année. La mobilisation a payé ?

🎶 Décroître pour survivre. La 26e édition de Panorama se déroulera fin septembre à proximité du centre-ville de Morlaix (29) avec une jauge réduite. « Nous assumons d’être un festival en décroissance », expliquait dans Le Télégramme le directeur de l’association organisatrice. Un choix de la sobriété qui tranche avec la course au gigantisme. Des Vieilles Charrues au Hellfest en passant par l’Interceltique, le succès d’un événement est mesuré à son nombre d’entrées. Une logique dénoncée par David Irle, auteur de l’essai « Décarboner la culture ». Le conseiller indépendant propose d’inscrire un plafond d’émissions de gaz à effet de serre réglementaires pour les événements artistiques et culturels, à l’échelle européenne.

☠️ Algues vertes en rade. Longtemps passée sous les radars des plans algues vertes, la rade de Brest est aujourd’hui profondément touchée par le problème. Contrairement aux sites où elles se déversent sur les plages, ici, les ulves restent au fond de l’eau, avec des conséquences « catastrophiques » pour l’écosystème, selon le biologiste Alain Pibot, membre de l’Office français de la biodiversité. « Il est urgent d’agir », alerte le scientifique chez France 3 Bretagne.

⛵ Les racailles du littoral. Sous la plume d’Antonio Fischetti, Charlie Hebdo met les pieds dans le plat avec un article intitulé « Propriétaires, bandits et élus complices : les racailles du littoral ». Le journaliste de l’hebdomadaire satirique raconte comment des édiles et des notables de Fouesnant (29) se jouent de la loi Littoral. Au point d’œuvrer à sa modification au sein d’un groupe de travail conduit par le sénateur sud-finistérien Michel Canévet (Union centriste) pour urbaniser à leur bon vouloir et avec la bénédiction de la préfecture. Mais quel pouvoir est donc à l’œuvre sur la « Riviera bretonne » ? L’envers de la carte postale.

🚱 Lanceurs d’alerte. Michel, 57 ans, a été licencié pour avoir voulu faire son travail : protéger l’eau. Il avait été embauché en tant qu’animateur « captages prioritaires » par un syndicat des eaux – compétence qui revient désormais aux communautés de communes – quelque part dans l’ouest de la France. « Notre travail consiste à tenter de modifier les pratiques agricoles sur les aires d’alimentation pour améliorer la qualité de l’eau », explique-t-il aux journalistes de Carnets d’Alerte. Mais malgré les efforts des animateurs, la teneur en nitrates dans les captages ne cessent d’augmenter et Michel a l’impression de servir de « caution ». C’est pourquoi il s’est décidé à lancer l’alerte.

🐟 Penn Sardin. « Grève des sardinières de Douarnenez : une mémoire qui se conserve », titre CQFD. Le journal basé à Marseille décide de revenir sur cette grève mythique de femmes ouvrières qui s’est déroulée dans le Finistère Sud en 1924. Et surtout, qui s’est soldée par une victoire grâce à la solidarité féminine et du reste de la population. Un moment de l’histoire bretonne à ne pas oublier, selon la journaliste Anne Crignon qui décide de dédier un livre à ces grévistes, « Une belle grève de femmes ».