230809 - Splann ! Champ lézardrieux avant retenue d'eau Coat Hallec Lézardrieux 1920x1080
Glané pour vous dans la presse, en juillet 2023

par | 25 07 2023

💧 Le grand seau. Le département des Côtes-d’Armor versera 80.000 € pour la construction de deux retenues d’eau remplies par drainage. La décision a été votée à l’unanimité en commission permanente le 5 juin, moins l’abstention de deux élus EELV. Ces projets inédits pour la région sont portés par des légumiers de Pleumeur-Gautier et de Plouézec, près de Paimpol. La commission locale de l’eau du Sage Argoat Trégor Goëlo avait rendu un avis favorable à titre d’expérimentation. Avant d’aller plus loin, une étude « besoin-ressource » doit notamment permettre de mieux identifier l’impact sur le milieu de ces installations. Ses résultats sont attendus en 2025. Pas sûr néanmoins que les Maraîchers d’Armor (ex-UCPT) se montrent aussi patients. Interrogé par Le Télégramme en novembre 2022, leur président annonçait que 32 producteurs du Trégor-Goëlo se tenaient prêts à se lancer dans le stockage de l’eau. Dans un rapport publié le 17 juillet, la Cour des comptes recommande de conditionner le financement de telles infrastructures à des engagements de réduction des quantités d’eau utilisées.

🌳 Saut de haies. « Depuis 1945, 70 % des haies ont disparu », explique La Croix dans un article sur le bocage de Mayenne (payant). Le bocage, « zone de haute diversité biologique », fait partie de ces espaces que la loi européenne sur la restauration de la nature souhaite protéger et développer. C’était sans compter la vive opposition des droites et extrêmes droites européennes qui ont tout fait pour la diaboliser. Si la loi a été adoptée de justesse le 12 juillet, elle a été considérablement amoindrie : plus d’objectifs chiffrés, ni de contraintes, mais la liberté pour chaque État de définir ses propres objectifs.

🏊 La tête la première. Previbaignade peut s’avérer particulièrement utile à l’heure de choisir une plage. Développé par le pôle coopératif Akwari, spécialisé en modélisation dans le domaine de l’eau et de l’environnement, ce nouveau site internet indique le risque de pollution à la bactérie Escherichia coli sur les plages de France. Des prévisions qui peuvent inviter à la vigilance, et pousser les collectivités à réaliser de véritables prélèvements en cas d’alerte. Actualisé chaque matin, PréviBaignade s’appuie sur l’historique des analyses réalisées par les agences régionales de santé depuis 2017, et sur les données météorologiques mesurées par Météo-France.

🐟 Ça mort ! Reporterre a embarqué sur le bateau de pêche le Belouga, avec le président de l’association des ligneurs de la pointe de Bretagne. Leur crédo ? Ne pêcher qu’à la ligne, pour préserver les ressources et avoir « une incidence limitée sur le milieu marin ». Bel engagement : ils ont fait le choix de rester à terre durant la période de reproduction du bar, du 15 février au 15 mars. Sans aucun dédommagement à la clé.

🐖 Pollution à la barre. Le 29 juin, la SA Kerjean, plus grosse porcherie de France, a été condamnée par le tribunal de Brest à 220.000 € d’amende, dont la moitié avec sursis, pour avoir déversé, en avril 2021, entre 100.000 et 300.000 litres de lisier dans la Penzé, au nord de Morlaix (29). Une amende record à laquelle s’ajoutent des dommages et intérêts pour les sept parties civiles, la nomination d’un expert qui aura pour mission d’établir les préjudices écologiques de la pollution, et surtout, l’interdiction de demander des aides publiques pendant un an. Une affaire emblématique à plus d’un titre et qui soulève des questions sur les responsabilités de l’État et du monde agricole face à ce phénomène récurent de pollution des rivières. Benoit Tanguy, gérant de la porcherie, a fait appel de cette décision. À lire sur Mediapart (payant).

🚗 Sur la route. On le signalait dans notre rubrique « Ça se passe près de chez vous » (infolettre de mars 2023) : un projet de déviation routière fait débat au Faouët. Porté par le département du Morbihan depuis 20 ans, ce contournement de la D782, qui traverse le bourg, a été soumis à une nouvelle enquête publique entre février et mars 2023. Améliorer la sécurité des habitants et désenclaver la Bretagne intérieure, les arguments du Département sont pourtant loin de convaincre les associations Eau et rivières de Bretagne et Ar Gaouenn, que Radio Bro Gwened a interviewées. Pour elles, ce projet provoquera la destruction de nombreuses zones humides et l’habitat d’espèces sensibles.

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